Sciences de la vie Le lait, cet aliment réservé aux mutants


  

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54448.htm


La tolérance au lactose à l'âge adulte serait due à des mutations localisées dans un gène voisin du LCT.



Le baleineau, l'ourson ou le souriceau ont comme tous les mammifères la faculté de digérer le lait à la naissance. Ils produisent une enzyme digestive appelée lactase qui hydrolyse le sucre du lait (lactose) afin de le rendre absorbable par l'organisme. Mais lorsque les petits sont sevrés du lait maternel, l'intestin diminue considérablement la production de lactase, rendant les mammifères intolérants au lactose. Une forte partie de la population humaine est touchée par le phénomène. On estime ainsi que près de 20% de la population européenne et la quasi-totalité de la population asiatique adulte ne peuvent ingérer que de petites quantités de produits laitiers sous peine de développer des ballonnements, des crampes d'estomac douloureuses et des diarrhées.

Les autres êtres humains font cependant exception à la règle et peuvent se nourrir de produits laitiers tout au long de leur vie sans aucune difficulté. Une équipe internationale à laquelle ont participé des chercheurs de l'Université de Copenhague a découvert que cette tolérance ancestrale est liée à des mutations affectant le gène qui régule la production de lactase.



Mutations convergentes



Nos ancêtres ont domestiqué les premiers ovins il y a près de 10.000 ans et ont ainsi initié la faculté de digérer le lait à l'âge adulte. En Europe du Nord, la très forte présence de cette particularité incite les chercheurs à penser qu'elle est apparue chez un unique individu de la région du Caucase avant que ces peuples ne migrent vers l'Europe à la fin de la dernière période glaciaire. Le gène mutant se serait alors répandu permettant ainsi à la totalité de la population de s'alimenter du lait très abondant dans la région.

Un certain nombre de peuples nomades africains qui traient les chameaux depuis des milliers d'années ont également développé une tolérance au lactose. La mutation responsable du phénomène n'est pas la même que chez les peuples européens mais elle produit les mêmes effets : l'organisme continue à produire du lactase à l'âge adulte. Jesper Troelsen du Service de Médecine Cellulaire et Moléculaire de l'Université de Copenhague explique qu'il s'agit là d'un exemple d'évolutions convergentes entre les humains : des mutations différentes dans différents groupes de populations donnent les mêmes effets, en l'occurrence la tolérance au lactose.



Le LCT est le gène qui code la production de lactase. La protéine LPH est produite à partir des informations contenues dans le LCT et synthétise l'enzyme digestive. La mutation qui affecte le LCT n'est en fait pas localisée dans le gène lui-même, mais dans un gène voisin appelé MCM6. La tolérance au lactose est obtenue en empêchant les cellules intestinales de lire le gène LCT correctement, et donc d'arrêter la production de lactase à l'issue du sevrage.

Les mutations africaines et européennes sont toutes deux localisées dans le gène MCM6 mais affectent des séquences d'ADN différentes.

Perspectives



"Le fait qu'un gène puisse être régulé par un gène voisin est une découverte nouvelle pour les généticiens. La tolérance au lactose n'est sans doute pas le seul mécanisme du corps humain à fonctionner de la sorte" explique Jesper Troelsen. Ainsi, pour comprendre les causes de maladies héréditaires, les scientifiques se limitaient jusqu'à présent à l'étude du gène directement affecté par la maladie. L'étude des gènes voisins pourrait aboutir à de nombreuses découvertes pour les maladies qui restent inexpliquées.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue : "American Journal of Human Genetics".


Jean-Baptiste Paquel
http://sund.ku.dk/sund-nyheder/mutantmaelk/

Carte mondiale de l'hypolactasie/Intolérance au lactose


source: Wikipédia — http://goo.gl/RvorJ

My Microbes, a Social Network for Intestinal Bacteria


My Microbes, a Social Network for Intestinal Bacteria



Not content with social networks to find friends, social networks to group current friends, social networks to find dates, or pretty much any social network about a specific hobby or interest, researchers at the European Molecular Biology Laboratory bring us MyMicrobes, a social network for people with similar intestinal bacteria. Thankfully, MyMicrobes doesn’t have the end goal of sufferers finding their love match based on stomach flora, but rather, attempts to bring people together who have similar ailments so they can discuss their digestive health.

Aside from being based on intestinal bacteria, MyMicrobes is dissimilar from the garden variety social networking sites right from the signup process, as candidates for the site are then expected to provide a stool sample and pay a $2,100 cover to get said sample analyzed before they can become a member.
Once a member, users can share their gastrointestinal stories, something I can assure that people with stomach issues tend to do, as well as have a place to share diet tips. The researchers haven’t set up MyMicrobes simply for the joy of watching people with ailing stomachs get together and complain — they’re going to be watching and recording everyone’s stories in an attempt to gather and study the information provided.

The idea for the social network began when the team of researchers received a large amount of emails from people asking the team could help them their their stomach issues. So far, 120 people have signed up for MyMicrobes, but not all of them have returned their stool sample, which also means they haven’t paid the hefty $2,100 tag, so either mailing off one’s poop or paying $2,100 to do so seems to be likely deterrents to joining the network. Peer Bork, co-creator of MyMicrobes, said the network would require a minimum number of participants for it to function properly, so it is entirely possible that the network won’t reach that number, which would be unfortunate for the people who already dropped $2,100 to join.

La flore intestinale joue avec notre mental

Chaque être humain héberge dans son intestin un écosystème composé de dix fois plus de bactéries que notre corps ne contient de cellules. L'ensemble des génomes de ces microorganismes constitue ce que les biologistes appellent le métagénome intestinal humain. Objet d'intenses recherches, il a été la vedette du congrès international MetaHIT, qui a réuni 600 chercheurs à Paris du 19 au 21 mars.
Les outils moléculaires et bio-informatiques permettent aujourd'hui de décrire la diversité des 10 000 milliards de bactéries qui colonisent notre tube digestif et forment le microbiote intestinal, ce que l'on appelait il n'y a pas si longtemps la flore intestinale. Formé durant l'accouchement, à partir de la flore fécale et vaginale maternelle, cet organe, non palpable alors que son poids peut atteindre deux kilogrammes, assure des fonctions essentielles pour l'hôte qui l'héberge à demeure. Ces microbes contribuent à la conversion des aliments en nutriments et en énergie, de même qu'à la synthèse de vitamines indispensables à l'organisme. Ils participent également à la maturation du système immunitaire. De récentes expériences chez la souris apportent un nouvel éclairage sur l'implication du microbiote intestinal dans plusieurs pathologies humaines non digestives, dont certaines en lien avec le fonctionnement cérébral.

Des études épidémiologiques ont montré que le microbiote intestinal des enfants asthmatiques diffère de celui des enfants sains et qu'il existe un risque accru de survenue d'un asthme en cas d'administration d'antibiotiques aux premiers âges de la vie. De même, les enfants nés par césarienne, non exposés aux bactéries vaginales et fécales de leur mère à la naissance, ont un microbiote intestinal différent des enfants accouchés par voie naturelle et présentent un risque plus élevé de développer un asthme.

Une étude canadienne, publiée dans la dernière livraison d'EMBO Report et présentée au congrès MetaHIT, montre que l'administration chez la souris de certains antibiotiques en période néonatale peut augmenter la susceptibilité à développer un asthme allergique. L'expérience, conduite par l'équipe de Brett Finlay, de l'Université de Colombie-Britannique à Vancouver (Canada), a comparé l'impact de deux antibiotiques, la streptomycine et la vancomycine, sur le microbiote intestinal de souriceaux nouveau-nés et a évalué leur capacité à favoriser l'apparition d'un asthme allergique après exposition à un allergène. Le traitement par streptomycine a eu un effet limité sur le microbiote intestinal et sur la maladie asthmatique, alors que la vancomycine a entraîné une importante réduction de la diversité microbienne intestinale et a augmenté la sévérité de l'asthme.

En revanche, aucun des deux antibiotiques n'a eu d'impact chez la souris adulte, ce qui montre qu'il existe une période critique, au début de la vie, durant laquelle une modification du microbiote intestinal peut perturber le développement du système immunitaire et entraîner une sensibilisation allergique. "C'est la première fois qu'une étude montre que le microbiote intestinal joue réellement un rôle dans la survenue de l'asthme", souligne le professeur Finlay.

Si le rôle qu'exerce le microbiote intestinal dans la maturation du système immunitaire est largement reconnu, il est plus difficile, à première vue, "de concevoir que la flore intestinale puisse avoir un impact sur les fonctions cérébrales et le comportement", reconnaît le professeur Stephen Collins, gastroentérologue de l'université MacMaster d'Hamilton (Canada). Plusieurs études chez l'animal ont pourtant contribué à renforcer le concept d'un "axe intestin-cerveau".

Schématiquement, ce réseau bidirectionnel permet au cerveau d'influer sur les activités motrices, sensitives et sécrétoires du tube digestif et à l'intestin d'exercer une action sur les fonctions cérébrales. L'équipe du professeur Collins a montré qu'un traitement oral d'une semaine par plusieurs antibiotiques chez la souris adulte induit des perturbations de la composition des populations bactériennes du côlon, un comportement anxieux, ainsi qu'une élévation du taux d'une protéine impliquée dans la croissance et la survie des neurones, le BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), dans l'hippocampe et l'amygdale, régions du cerveau respectivement impliquées dans la mémoire et l'apprentissage d'une part, l'humeur et la mémoire d'autre part. L'arrêt de l'antibiotique a permis de restaurer le comportement normal des rongeurs.

Récemment, cette équipe a conduit une expérience qui exploite le fait que deux souches de souris n'ayant pas le même comportement naturel diffèrent également par la composition de leur flore intestinale. Les souris d'une souche sont timides et anxieuses alors que celles de l'autre souche montrent une grande tendance à explorer leur environnement. Elevées dans des conditions stériles, les deux souches de souris, dépourvues de germes intestinaux, ont été transplantées avec le microbiote intestinal de l'une ou l'autre souche. Résultat : les chercheurs ont inversé le comportement des rongeurs, les souris timides devenant de vraies exploratrices et vice-versa !

Pour Stephen Collins, "les bactéries résidentes intestinales pourraient produire des substances actives sur le cerveau. Dans les années à venir, la transcriptomique et la métabolomique, techniques permettant d'analyser le fonctionnement génétique et l'activité métabolique du microbiote intestinal, seront essentielles pour déterminer quelle bactérie produit telle molécule neuroactive, seule ou en coopération avec d'autres communautés microbiennes, et sur quelle cible la bactérie interagit".
Son équipe vient de montrer que le cerveau peut également avoir un impact sur le microbiote intestinal. Les chercheurs ont utilisé un modèle de dépression chez la souris par ablation chirurgicale des bulbes olfactifs. Chez ces souris rendues anxieuses et très sensibles au stress, les chercheurs ont observé une altération du microbiote intestinal de même qu'une augmentation du taux intracérébral de CRF, un neuromédiateur du stress libéré par l'hypothalamus. L'étape suivante a été d'injecter du CRF dans le cerveau de souris normales. Cette injection a eu pour conséquence de perturber la flore intestinale. L'axe intestin-cerveau est donc bien bidirectionnel.

Les travaux des chercheurs canadiens ont notamment révélé que les perturbations du microbiote intestinal chez les souris opérées et celles qui ont reçu du CRF en intra-cérébral sont associées à un changement de la motilité du côlon. "Ces nouveaux résultats permettent de penser que les perturbations de la chimie du cerveau observées chez les patients souffrant de pathologies neuropsychiatriques, comme l'autisme, la dépression et la schizophrénie, peuvent modifier la physiologie du côlon, en l'occurrence le transit intestinal, et impacter la composition de la flore intestinale", estime Stephen Collins.

La reconnaissance de l'existence de l'axe intestin-cerveau revêt une grande importance dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales et dans le syndrome de l'intestin irritable (SII). Une pathologie psychiatrique est en effet observée chez 60 % à 85 % des patients souffrant de SII, le plus fréquent des troubles fonctionnels intestinaux qui affecte 10 % à 12 % de la population générale et se manifeste par une douleur abdominale, une constipation, une diarrhée ou une alternance de ces deux symptômes. Chez la souris présentant une inflammation intestinale chronique modérée, l'administration de probiotiques peut normaliser le comportement et la chimie du cerveau.
Autre pathologie où le microbiote intestinal est fortement soupçonné de jouer un rôle central : les douleurs abdominales récurrentes (DAR) de l'enfant, pathologie qui affecte 15 % à 45 % des enfants d'âge scolaire. "Nos travaux montrent que la flore bactérienne intestinale des enfants souffrant de douleurs abdominales récurrentes et du syndrome de l'intestin irritable est différente de celle des enfants sains, avec une composition anormalement élevée de certaines espèces bactériennes", indique le professeur James Versalovic, du département de pathologie du Baylor College of Medicine et du service de pédiatrie du Texas Children's Hospital d'Houston (Etats-Unis). Il souhaite "développer de nouvelles stratégies de manipulation microbienne par des interventions nutritionnelles, l'administration de probiotiques ou d'antibiotiques, afin de renforcer et favoriser les populations microbiennes bénéfiques ou celles capables de résister à la maladie". Le dialogue thérapeutique avec ce monde intérieur ne fait que commencer.

Lexique
  Microbiote intestinal Anciennement dénommé flore intestinale, il est constitué de l'ensemble des bactéries qui colonisent notre tube digestif. Il se forme durant l'accouchement, dès la rupture des membranes, à partir de la flore fécale et vaginale maternelle, puis se constitue par le biais de l'alimentation et le contact avec l'environnement, pour se stabiliser vers l'âge de 2 ans.

Métagénome intestinal humain Ensemble des génomes des bactéries qui colonisent l'intestin de l'homme.

Métagénomique Discipline qui permet de déterminer la présence et la fréquence des gènes microbiens présents dans le microbiote intestinal.

Métagénomique quantitative Technique consistant à extraire la totalité de l'ADN fécal pour ensuite amplifier un grand nombre de séquences génétiques. Chaque séquence est plus ou moins amplifiée selon l'abondance ou la rareté du gène bactérien correspondant.

Métagénomique fonctionnelle Technique visant à identifier les gènes microbiens intestinaux impliqués dans une grande variété de fonctions, notamment le dialogue entre le microbiote intestinal et les cellules humaines.

Transcriptomique Science qui permet l'analyser des ARN codés par l'ADN du métagénome bactérien.

Protéomique Science qui permet l'analyse des protéines synthétisées par les ARN bactériens.

Métabolomique Science qui permet l'identification des métabolites (petites molécules) issus de l'activité des populations bactériennes du microbiote intestinal.

Probiotiques Microorganismes (bactéries, levures) qui, après avoir été ingérés vivants en quantité suffisante, exercent un effet bénéfique sur la santé.

Via dolorosa


Les ouragans se lèvent dans les petites Antilles et ici aussi.
 Pas mal de stress ces dernières semaines.

J'ai un peu lâché l'observance stricte du régime, avec une belle connerie de part de gâteau à la crème que j'ai payé pendant une semaine de problèmes digestifs (version légère).  Je viens de constater également que je peux ajouter les cacahuètes à ma liste d'aliments à éviter.

Le stress a entraîné plusieurs choses: l'arrêt de l'activité physique, des douleurs digestives et le retour des douleurs dorsales, des tensions musculaires et le retour aux cachets anti-douleurs.

Bref, ça râle et ça gémit. L'axe sacro-illiaque fait le figé. J'ai même du prendre la canne comme bouclier de transports en commun.

Phase d'autant plus douloureuse que j'avais arrêté TOUS les traitements: exit anti-inflammatoires, médrol, anti-douleur, somnifères... Je ne prenais plus rien de rien jusqu'à il y a quelques jours.

Heureusement, au niveau occulaire, dernière séance de laser. Tout est au plus calme. Rendez-vous dans trois mois pour voir ce que ça donne.

Il est intéressant de noter que ces douleurs coïncident à une phase pré-menstruelle. Il est avéré, selon mon kiné, qu'il y a un lien manifeste, chez les personnes sensibles du dos, entre PMS et douleurs lombaires.

Low-Residue/Low-Fiber Diet

Pour les anglophones et autrophones de mon entourage.

A low-residue/low-fiber diet is for people who need to rest their intestinal tract.

Points to keep in mind
•    Avoid any food made with seeds, nuts, or raw or dried fruit.
•    Avoid whole-grain breads and cereals. Purchase products made from refined flour.
•    Do not eat raw fruits or vegetables. Remove skins before cooking.
•    Limit milk and milk products to 2 cups a day. Use lactose-reduced milk or lactase enzymes if you are lactose intolerant.   in my case "it's simply" none of it at all.

• Limit fats since these can increase stool bulk.
•    Avoid tough, fibrous meats with gristle.

Download the list of what i can/can't eat:
http://www.upmc.com/healthatoz/patienteducation/documents/lowreslowfiber.pdf

Source: UPMC